Je puise un plaisir certain dans l’écriture, une satisfaction et même un réconfort quand mon « petit cœur de beurre » - c’est ainsi que m’appelait mon grand-père - a le blues.
 
Il m’arrive, comme à chacun de nous, de penser à l’avenir en espérant qu’il me ménage et me réserve encore de belles surprises. Bien que, dit-on, le caractère se forge au fil des ans et que la maturité vous aide à relativiser les choses, je ne peux m’empêcher de voir la vie avec les yeux de la jeunesse et un cœur d’adolescente qui peut s’émerveiller, toujours…
On m’appelle parfois Jolado et ce que mon entourage qualifie - aujourd’hui encore - de « bêtises », n’est pour moi qu’un besoin de me démarquer, de faire autrement, une volonté de fuir à tout prix le mimétisme et tout ce que j’estime être contre nature !
 
Je revendique mes émois et les vis profondément dans mon cœur et dans ma chair.
Parfois je les écris, dans ma langue maternelle, la langue française - tellement belle que je crains parfois de l’écorcher - un patrimoine qu’il faut préserver et transmettre intact aux générations futures.
Tellement riche et nuancée qu’elle permet, rien qu’avec les mots, d’imiter la voix !
Les trouver, les mots justes, pour écrire à quelqu’un qu’on l’aime, c’est comme le lui dire, le chuchoter, le crier, le pleurer…
Tous différents, ces autres, ceux qui veulent dire la même chose, virevoltent et se laissent choisir, pour que ne subsiste aucun doute sur une démarche, une intention, un sentiment.
 
Les épisodes de ma vie s’évanouiront avec moi si je ne les fais partager.
Seriez-vous vraiment cet « interlocuteur » privilégié à qui j’autorise l’accès à une intimité jamais révélée ?
Comment peut-on appeler le fait que je me livre ici confiante alors que, sur bien des aspects, je ne l’ai jamais fait pour quiconque ?
Bien des choses, en effet, n’ont jamais été dites et vous devenez soudain mon confident, le gardien de mes pensées et de mes actes les plus inavouables !
 
 
 

     
     






 

 

 

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